Olympe de Gouges ou le récit romanesque de sa vie Variée !

 Lecture Publique par Christophe Montrose

 

La lecture :

     Voici comment, en 1792, Olympe de Gouges se livre à la postérité : « Je suis un animal sans pareil ; je ne suis ni homme ni femme. J’ai tout le courage de l’un, et quelquefois les faiblesses de l’autre. Je possède l’amour de mon prochain et la haine de moi seule. Je suis fière, simple, loyale et sensible. Dans mes discours, on trouve toutes le vertus de l’égalité ; dans ma physionomie les traits de la liberté ; et dans mon nom, quelque chose de céleste. »
     Féministe avant l’heure sans être sexiste, c’était une révolutionnaire abolitionniste et réformiste. Elle réclamait l’abolition de l’esclavage, de la peine de mort, des privilèges, le droit au divorce, à l’union libre, à la liberté sexuelle et à la reconnaissance des enfants hors mariage, le célibat des prêtres. Elle prônait l’égalité des sexes et défendait le droit de vote aux femmes. Elle proposait l’impôt volontaire et l’impôt sur la fortune. Elle désirait la création de maternités, de maisons de retraite, de maisons d’accueil pour les pauvres et les orphelins. Elle demandait une profonde réforme de la justice qui, d’ailleurs, inspira notre actuelle cours d’assise. Elle fut dramaturge, romancière, journaliste, chroniqueuse, pamphlétaire.
      Sa « Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne » la propulsera dans l’Histoire. L’article dix résonne comme une prémonition puisque c’est précisément ce qu’il défend qui la conduira tout droit à l’échafaud : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions même fondamentales ; la femme a le droit de monter sur l’échafaud, elle doit avoir également celui de monter à la tribune ; pourvu que ces manifestations ne troublent pas l’ordre public établi par la loi ». Elle fut la seule femme décapitée sous la révolution pour avoir publié et diffusé des écrits politiques. De son unique mariage elle écrira : « ...si j’avais pu suivre mon goût, ma vie aurait été moins variée et il n’y aurait eu de romanesque que ma naissance. » Et bien, c’est justement le récit romanesque de cette vie variée que Christophe Montrose vous invite à entendre, à déguster, à méditer puis enfin, si vous le désirez, à discuter.
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